Dansant à travers les nuages,
elle s'élève avec grâce,
touchant son étoile du bout des pointes.

Prince charmant d'un autre âge.

Un hangar dans une zone industrielle, assis dans un coin, un homme désoual de la veille...
Pour certains il suffit d'un instant, pour d'autre une longue attente, avant de voir tout changer. Sa vie venait de commencer, avec des projets et surtt elle. Elle aimait Bob dylan, les Stones et Bach, ces gouts musicaux se refletaient sur elle, en basket, jean, tee shirt et la grace d'un ange. Il ne choisit pas ce hangar par hasard, il y répétait quand l'occasion s'y presentait, avec ses amis des morceaux de leur groupe.Quand il eu ouvert les yeux et la force de se lever, il prit une guitare et se drigea vers le micro. Rien n'était brancher, on entendait que le frottement des cordes et sa voix un peu déchirer. Il la voyait devant lui, assise prete à écouter la chanson qu'ils aimaient tant.
Angie, Angie, when will those clouds all disappear?
Angie, Angie, where will it lead us from here?
En continuant de chanter, des images lui revinrent en flash. Eux deux lors d'une soirée dans un bar rock, une representation de plus pour lui, un nouveau spectacle pour elle. Apres le mini-concert, il sirotait un petit verre pour decompresser, profitant de l'ambiance plus calme du bar. Elle faisait de meme à coté.
-C'est la premiere fois que vous venez ici?
-Sa se voit tant que sa? j'ai un post-it coller quelques part? dit-elle étonnée, vous etes perspicace pour un musicien
-C'est parceque je chante aussi, des qu'on utilise des mots sa rend tout de suite plus intelligent, on leve la tête de temps en temps pour voir la foule.
-je ne sais pas comment vous m'avez remarqué alors que deux jolies groupies se donnaient corps et chemisier à vous à même pas 2m de moi, vous etes peut être saturé en groupie?
-à vrai dire ce sont elles qui m'ont permis de vous voir, en temps normal on ne reste pas seule au bar pour regarder un concert.
-comment ça?
-vous etiez la seule à descendre votre verre en gardant les yeux sur la scene, et aussi jolie soient leur décolté, sa n'en reste pas moins des faux, alors que vos yeux... à moins que vous soyez une adepte des lentilles de contact?
-c'est un jolie compliment, vous essayez de me draguer?!Alors que je vous trouvais tres bien sur scene, vous perdez un point.
-Moi qui pensais réussir avec ce compliment vous me coupez les ailes, vous etes tres dures en compliments!
-Quand j'etais petites je retirais déja les ailes des insectes, ne croyez pas que je n'ai pas de coeur, mais les votres ne vous auraient pas mener bien loin.
-j'ai déja pu tenir une premiere mi-temps tout en musique avec vous
-oui, d'ailleurs j'ai bien cru que mon chemisier n'y resisterait pas!
-J'en déduis que vous avez aimé le mini concert, si ca vous tente mes amis et moi nous répétons à cette adresse demain, si bien sur vous voulez continuez la deuxieme mi-temps, qu'en pensez-vous?
-Pourquoi pas, aprés tout, on joue jusqu'au bout ou pas du tout!
With no loving in our souls and no money in our coats
You can't say we're satisfied
Le lendemain personne ne vint aux repetes, il n'esperait pas qu'elle vienne, juste une envie de voir si elle lui tenait à coeur. A la fin de la seance il commnça à comprendre que finalement, cette boule au ventre, c'était son coeur qui se tordait. Il n'imaginait pas avoir tant d'affection pour une etrangere.
You can't say we're satisfied
La semaine d'apres, alors qu'il commencait son concert, il remarqua la jene femme au bar, son sourire se remarqua et il debuta le spectacle.Apres une bonne heure de show, apres avoir retourné la salle il se dirigea vers le bar, demanda la meme chose qu'elle et cette fois-ci, resta bien plus longtemps que le temps d'une chanson.
But Angie, Angie, you can't say we never tried
La gorge nouée il se rappelait de cette nuit qui continua langoureusement, jusqu'au petit matin, où devant la fenetre il la regardait dormir en se demandant ce qu'il vivait. Elle lui raconta sa petite enfance tranquille son envie d'entrée dans la police, ses classes preparatoires et maintenant son quotidien, ses dures nuits où elle voyait des gosses se faire descendre pour la couleur d'un foulard, des dealers vendre leur poudre à des personnes qui ne peuvent meme plus se deplacer pour l'acheter. Tous les vices de cette ville, la faisait parfois craquer, seule chez elle.
Angie, you're beautiful, but ain't it time we said good-bye?
Angie, I still love you, remember all those nights we cried?
La premiere fois qu'elle est venue elle n'en revenait pas d'un si grand espace pour repeter, le son des guitares, les voix si propageaient comme dans une salle de concert on pouvait s'y croire, avec elle pour publique, il y croyait vraiment.
All the dreams we held so close seemed to all go up in smoke
Pendant qu'il chantait la chanson il entendait sa voix lui dire aurevoir, à ce soir, à jamais...
Let me whisper in your ear:
Angie, Angie, where will it lead us from here?
Un matin devant la fenetre elle regardait, triste, l'horizon qui se dévoilait de la nuit et tenait à la main une lettre. Il revenait d'une seance, elle etait rentrer pour déjeuner avec lui,encore habiller de son uniforme de policier, faire une surprise, mais quelqu'un lui en avait fait une d'un autre goût. Il avait à peine sourit et dit bonjour qu'elle se retourna les larmes au yeux. La lettre etait ouverte et un peu chiffonnée. Elle venait d'apprendre la nouvelle sur un papier à peine plus grand qu'une contravention, qu'il ne lui restait plus longtemps à vivre.
Oh, Angie, don't you weep, all your kisses still taste sweet
I hate that sadness in your eyes
Ils prirent tous les deux la journée pour savoir ce qu'ils allaient faire de ce temps qu'il leur restait.Bizarrement , il ne l'a trouva jamais aussi jolie que ce jour, où l'on avait planter dans son coeur, ce sablier de sang où chaque battement, resonnait aussi fort que leur cris dans le hangar.6Mois plus tard elle mourut dans un échange de coup de feux entre deux bandes rivales. Son partenaire, toucher lors de la fusillade, vint lui apprendre la nouvelle le lendemain en sortant tot de l'hopital. Toute la journée il eut du mal a contenir ses larmes. Le soir il ne put jouer sur scene, ses amis ne l'obligerent pas, ils preferaient au contraire qu'il tue son chagrin. Il demanda une bouteille au barman, la bue toute la nuit dehors, commencant à se sentir fatiguer, il alla au hangar.
But Angie, I still love you, baby
Ev'rywhere I look I see your eyes
There ain't a woman that comes close to you
Come on Baby, dry your eyes
But Angie, Angie, ain't it good to be alive?
Il aurait voulut que tout explose et l'emporte loin d'ici, pres d'elle, un ange repris trop tot, qui savait mettre dans son coeur des notes teintées de surprise et de tendresse, de tellement d'autres choses encore qu'il ne peut plus toucher, sentir, serrer contre lui. La routine les a fait rencontrer, le hazard les a enmenés, la mort les a rapprochés et la vie le torture. Il entendait le son fort de sa guitare sur la fin du morceau, en meme temps que ses larmes, il laissa tomber la guitare, prit le micro à deux mains et comme dans un dernier souffle, lui dit aurevoir.
Angie, Angie, they can't say we never tried

 

Le désert, une route, une fille sous un panneau, route sixty-six.
Avec son sac entre les mains, le jean en short d'où pendent quelques fils blancs, elle regarde la route, les yeux presque fermés. La chaleur l'écrasant, elle s'assoit adossée au panneau, baisse la tete trop lourde de souvenirs, puis des larmes pour l'apaiser. Elle ne quittait personne, sinon celle qu'elle était devenue au fil des années: résignée à l'éternelle absence de l'être cher.Un matin commme les autres, elle se leva, pris à peine un café et pour le repas du midi une pomme, puis s'en alla répéter le schéma de cette vie, qui n'en était plus une. Le soir, elle poussa la porte, ainsi que les publicité glissées à travers la fente de la porte. Sans trop regarder elle prit le tas et le jeta dans la poubelle. Mais au moment de refermer la poubelle elle remarqua une envelloppe blanche.La premiere lettre depuis trop longtemps.Elle l'ouvrit et la lu aussi lentement que l'on savoure une glace.Les derniers mots et la fatigue eurent raison de ses nerfs.Elle se coucha, remonta la couverture, ferma les yeux, humides, et chose rare, sourit.
Ses rêves cette nuit là, l'enmenèrent parmi ses souvenirs. Ils n'avaient que vingt ans et voyaient déja la vie sous un son plus beau jour. Les événements en décidèrent autrement, pour celle qu'il aime et pour tous les autres, il devait partir, laissant pour un temps derrière lui, ce jour rêveur.Cinq mois plus tard, il était mort dans une lettre pleine d'éloges.Le lendemain, elle but son café devant une carte, s'arretant sur les moindre virages de la route 66. Une fois la route vue et revue, elle planifia sa journée pour préparer son départ. Le soir elle relut la lettre encore plusieurs fois avant de se coucher. Une semaine plus tard elle se décida à partir. Elle marcha jusqu'à la sortie de la ville et fit du stop pour arriver à la route 66. Maintenant qu'elle y pense, c'est un peu son seul vrai grand voyage, qu'elle ait jamais organisée.
Enfin une camionnette bleue s'arreta, le chauffeur etait assez agé pour etre son père.
-Vous allez où comme ca, demanda le chauffeur un peu intrigué
-Rejoindre quelqu'un que je croyais perdu, une sorte de fantome
-Tiens, moi aussi, depuis le temps qu'on me la prise, ma ptite fille, vous montez?
-Oui, merci beaucoup, repondit elle soulager de ne plus continuer à marcher.
L'air était agréable, ils échangèrent leurs histoires, pourquoi ils prennaient cette route, se sentaient moins seuls, plus légers.
La route du paradis est jonchée d'âmes seules et égarées. Route sixty-six...

Au piano Hugh Laurie-Hymn to freedom

Sa commence par bien rigoler et puis au bout de quelques défis...